09 mars 2011

Philip Roth ou la fascination du féminin.

Philip Roth est mon ami.

Non, je ne le connais pas en vrai mais lui a l'air de bien connaitre mes goûts de lectrice assidue.
Tout a commencé avec la Contrevie, issu du cycle Nathan Zuckermann.
Le personnage principal de ce cycle est pour ainsi dire l'alter-ego de l'auteur. Ce que j'aime dans ce personnage c'est qu'il est à la fois intelligent, cynique, sournois et sensuel. Comme qui dirait, un salopard de première, un gros manipulateur, un coureur de jupon. Il aime les femmes de manière obsessionnelle, elles sont pour lui source de plaisir et d'agacement. C'est un libertin, dans tous les sens du terme.
Bref, j'adore le détester mais... je l'adore. Cet homme, sous ces allures de séducteur toujours en recherche d'affinités a aussi des doutes et des craintes. Il s'inquiète de la politique de son pays, de son rapport au judaïsme, de sa vieillesse.Un vrai homme avec une vraie fragilité. On lui pardonnerait presque ses frasques.

Le livre qui traduit le mieux cet état d'esprit est La Bête Qui Meurt .

D'une sensualité époustouflante, on y retrouve bien la dualité de l'homme qui ne doute pas de sa masculinité mais de sa virilité, pourra-t-il ou non avoir une relation sexuelle? Son corps le lui permettra-t-il?. On y voit vraiment toutes les facettes du personnage. Et sa fragilité face à la maladie, à la vieillesse, aux retrouvailles et à cette femme.

Un très beau livre, même si avec Roth, il faut avoir le coeur bien accroché parfois car il n'y va pas par quatre chemins...
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2 commentaires:

  1. J'ai jamais trop osé lire cet auteur, je sais pas pourquoi, mais ce livre donne vraiment envie!

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  2. Il faut le lire si tu 'es pas trop à cheval sur les principes. Il peut choquer mais, je trouve qu'il écrit si bien!! En plus soft de lui, qui n'appartient pas au cycle tu as "La pastorale Américaine". Ca situe déjà bien l'auteur je crois. Dis moi si tu t'es lancée ;)

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